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Au nom de la terre

Au nom de la terre

Au nom de la terre

Bergeon, Edouard (Scénario)

2020

Pierre a 25 ans quand il rentre du Wyoming pour retrouver Claire sa fiancée et reprendre la ferme familiale. Vingt ans plus tard, l'exploitation s'est agrandie, la famille aussi. C'est le temps des jours heureux, du moins au début... Les dettes s'accumulent et Pierre s'épuise au travail. Malgré l'amour de sa femme et ses enfants, il sombre peu à peu... Construit comme une saga familiale, et d'après la propre histoire du réalisateur, le film porte un regard humain sur l'évolution du monde agricole de ces 40 dernières années. Le film est accompagné du documentaire autobiographique d'Edouard Bergeon, "Les Fils de la Terre", réalisé en 2013. Lui-même fils d'agriculteurs, le journaliste-reporter, nous introduit dans l’intimité de Sébastien Itard, agriculteur, producteur de lait dans le Lot, qui partage bien des points communs avec son père. Il nous donne à voir sa vérité du monde agricole, un monde soumis aux fortes pressions des banques, des instances économiques et même de l’environnement familial : charge de travail, surendettement, dépression, médicaments… tentative de suicide. Après une période très difficile, on voit cet éleveur du Lot remonter la pente, créer une coopérative avec d'autres éleveurs pour faire de la vente directe, avoir de nouveau la fierté de vivre de son travail.


Cette saga familiale a été écrite d’après la propre histoire du réalisateur. Au nom de la terre suit ce récit personnel et humain, tout en mettant en lumière l’évolution de l’agriculture lors de ces dernières décennies.
Pierre (Guillaume Canet) et Claire (Veerle Baetens) jouent parfaitement leur rôle du couple d’exploitants confrontés à la mutation du monde agricole. Prenant la suite d’un père amoureux du « bon produit », Pierre s’efforce de s’adapter au marché et d’agir en entrepreneur. Mais quand les soucis commencent à s’accumuler, l’amour et la cohésion familiale laissent place à la détresse, au désarroi. Claire, son épouse, porte la famille à bout de bras, émotionnellement et financièrement, soutenu par leur fils restant solidaire de ses parents.

Tandis qu’un agriculture se suicide tous les deux jours en France, Au nom de la terre illustre le combat quotidien de ces amoureux de la terre qui s’efforcent de rester debout malgré la dureté du métier.
Sur ce mal-être qui touche les agriculteurs, n’hésitez pas à regarder aussi le film documentaire Les Fils de la terre, réalisé par Edouard Bergeon en 2012.

Par Laurence de la Médiathèque La Courée à Collégien