Auteur à 20 ans du premier album le plus vendu dans son pays natal l'Islande (plus que Björk et Sigur Ros à leurs débuts), Asgeir a su inventer son style à mi-chemin entre la folk, la pop et l'électronique. Cinq ans après son premier hit King and cross, l'auteur-compositeur-interprète est de retour avec Bury the moon.

Cet album est pour Asgeir un retour aux sources et surtout aux compos folks, vibrantes d’émotions. Bury the moon a été pensé et enregistré dans une maisonnette en pleine campagne islandaise, au milieu de nulle part et en totale solitude. Cet album autobiographique, marqué par une rupture amoureuse, et aussi empreint de nostalgie quand l’artiste évoque son enfance.

L’album se divise en deux parties distinctes. En premier lieu, des compositions folks acoustiques ; outre la guitare sèche et le piano qui jouent l’alternance, on note la présence d’un ensemble de cuivres qui donne l’impression de voyager à travers les contrées islandaises. La seconde partie est consacrée aux morceaux de style électro.

Parmi les superbes ballades, le morceau Bury the moon – dernier morceau qui donne son titre à l’album – est extrêmement trépidant : un homme, pour épater son amoureuse, est prêt à accomplir n’importe quelle prouesse.

Un mot revient toujours : émotion. Celle que l’on ne peut retenir, à fleur de peau. Il est difficile de faire son choix parmi les morceaux, tant il y en a de superbes, de bouleversants et d’émouvants. La voix enjôleuse et cristalline d’Asgeir nous transporte pour nous faire tout oublier. Un excellent album d’un jeune surdoué de la musique islandaise. À adopter sans retenue.

Par Mireille, de la médiathèque intercommunale Gérard-Billy à Lagny-sur-Marne