Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d'autres par le souvenir, dans la vie d'un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L'impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l'insondable vide face à l'incapacité de continuer à tourner.
Récit autobiographique fort en émotions, jamais pathétique, "Douleur et gloire" est un Almodovar comme on les aime. Ne serait-ce que pour la performance d'Antonio Banderas, il est à voir et à revoir. Dans cet autoportrait, l'acteur incarne le réalisateur tout en restant lui-même et l'équilibre entre les différents niveaux de jeu est parfait. De l'enfance en éveil, traversant la découverte de la sexualité ou la révélation de l'addiction, nous suivons les différentes étapes de la vie de cet homme qui a vieilli, souffrant, crevant l'écran.
"Douleur et gloire" est disponible sur la Médiathèque numérique.
Par Karine de la Bibliothèque de l'Orangerie