Fakear fusionne les styles sur ce quatrième album avec une épaisseur nouvelle, tend des perches à Mount Kimbie, Floating Points et Jon Hopkins et s'amuse des accidents sonores de ses synthés modulaires.

"Tout repoussera à nouveau", annonce le titre. Il s'agit avant tout d'un message personnel, vis-à vis-de ce virement musical. Mais c'est bien plus que ça : Fakear met en avant ses engagements environnementaux. Et à chaque titre, c’est un voyage. L' album tient ses promesses d'évasion.

"Everything will grow again" illustre la croisée des chemins dans laquelle Fakear se trouve, avec cette manière de revenir à un exercice plus solitaire, plus club. L'album évoque un espoir presque post-apocalyptique, celui qui veut que, peu importe les événements ou la souffrance, toute chose se renouvelle, évolue et retrouve l'équilibre.

Les titres sont variés, ce qui ne donne pas le temps de s’ennuyer. Une diversité complexe, comme s’il s’agissait là d’un véritable écosystème. Un album très réussi.

Par Mireille de la médiathèque intercommunale Gérard-Billy à Lagny-sur-Marne