En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d'avoir planifié et mis à exécution l'agression.
Ce biopic consacré à la patineuse Tonya Harding permet de la remettre en lumière. Cette dernière, pourtant première américaine à avoir réussi l'exploit du triple axel en compétition est totalement tombée dans l'oubli après un scandale. Elle a, en effet, été accusée d'avoir commandité l'agression perpétrée contre une autre patineuse, Nancy Kerrigan, à la veille des JO de Lillehammer en 1994.
Servi par un très beau casting (en particulier Allison Janney et Margot Robbie), Moi, Tonya prend la forme d'un faux documentaire. Le récit est ponctué de témoignages des protagonistes racontant leurs propres versions des faits, ce qui apporte une dimension plus réaliste et plus intimiste.
Mais ce film montre surtout la descente aux enfers d'une jeune sportive, qui malheureusement pour elle, ne correspondait pas aux stéréotypes attendus : milieu social trop modeste (et violent), personnalité jugée trop agressive, choix musicaux avant-gardistes ... bref, on était loin de la jeune fille sage et bien sous tout rapport, incarnée par sa rivale supposée, Nancy Kerrigan.
Par Virginie de l'Orangerie à Bussy-Saint-Martin