Ni juge ni soumise est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d'auditions, de visites de scènes de crime. Ce n'est pas du cinéma, c'est pire.

Si l'on imagine "la justice" comme une institution obscure et refermée sur elle-même, le dispositif, mis en place par les réalisateurs, et le choix de mettre en son centre le personnage d'Anne Gruwez nous montrent une image toute autre de l'institution.
Nous suivons les différents interrogatoires menés par la juge d'instruction à la gouaille bruxelloise : auditions de personnages tantôt touchants, tantôt ridicules ou carrément terrifiants. La juge partage son quotidien, les souvenirs des affaires passées, ses choix d'investigations, son travail avec les policiers. Elle mène tout cela d'une main de fer, et c'est cette confrontation des actes criminels, le sarcasme et la drôlerie de la juge qui font de ce documentaire un film rythmé et atypique.
La réouverture d'une enquête criminelle, vieille de 20 ans encore non résolue permet de vivre ce documentaire comme une série télévisée, à la différence que tout est vrai, rendant cette misère humaine bien plus terrifiante.

Par Loris de la Bibliothèque de Dampmart