Une nuit, un cri puissant retentit, provenant de tous les enfants situés sur un même méridien. Isolée dans une maison en Camargue, la fille d'Eva, Lucie, n'échappe pas à ce phénomène inquiétant. Les nuits suivantes sont marquées par l'apparition de nouveaux désordres, troublant la frontière entre l'espace réel et l'espace onirique.
Pour protéger sa fille Lucie (8 ans) de son mari violent, Eva a choisi pour refuge secret une maison totalement coupée du monde. Elles se retrouvent toutes les deux dans une maison de gardian au cœur des marais camarguais. Leur voisin le plus proche, Serge, mène, lui aussi une vie retirée, sa solitude seulement rompue par l’écoute en continu de la radio. Le trio vient à peine de faire connaissance que commence à travers la planète une série d’étranges et bientôt calamiteux phénomènes. Le 1er phénomène est un cri que tous les enfants vont hurler au fur et à mesure des fuseaux horaires.
S’ensuit ensuite une série de rêves collectifs touchant tous les enfants de la Terre et qui, semblant singer les dix plaies d’Égypte, s’avère le moyen qu’a trouvé la nature en colère pour communiquer avec l’humanité et lui faire comprendre qu’elle court à sa perte.
Carole Martinez a emprunté son titre au poème de Baudelaire « le goût du néant ». Le lecteur est comme un rêveur qui va essayer de débusquer les raisons de ces phénomènes qui apparaissent comme une alerte écologique. Roman onirique et mystique, cette histoire oscille entre poésie et magie, surnaturel et réalité, amour et violence.
Par Maud, de la médiathèque Gérard-Billy à Lagny-sur-Marne