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Le titre de Musique de nuit s’est imposé par ce que la moitié de l’enregistrement a été fait la nuit, sur le toit de la maison de Ballaké Sissoko, dans le quartier de N’tomikoroubougou (à Bamako). On entend les insectes, une brebis qui bêle, des voix au loin, et le dialogue entre violoncelle et kora, à la fois indifférent et en prise avec tout ce qui l’environne, jusqu’à ce qu’apparaisse l’unique invité du disque, la chanteuse Bababi Koné. La griotte chante « Diabaro » une mélodie ancienne, que Ballaké Sissoko a voulu entendre réinterprétée à la mode des années 60, quand le rayonnement des griots était encore très fort dans tout le pays. C’est aussi le titre qui fait passer le disque dans son autre moitié, diurne, enregistrée elle au studio Bogolan. Dans les deux cas, de jour comme de nuit, la musique fait office d’invitation au refuge, de réflexion, enregistrée en janvier 2015 alors que la France comme le Mali étaient frappés par la violence, l’intégrisme. Une façon peut-être pour Segal et Sissoko de rejoindre ce proverbe persan « Le jour a des yeux, et la nuit des oreilles ».

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Site Support Public visé Localisation Sous localisation Cote Disponibilité Code-barre
Médiathèque de Lagny CD Tout public Section Musique et Cinéma Musique du monde 0.17 SIS 6 Disponible 88195609